Jean-Claude Lagarde dit Claudius de Cap Blanc
1953-2022 • Artiste, Sculpteur, Écrivain, Vulvographe
Un artiste rare, hors-normes
Jean-Claude Lagarde, dit Claudius de Cap Blanc, né le 1er novembre 1953 à Oust (Ariège), est un artiste singulier dont l'œuvre est présentée au Musée de l'Affabuloscope. Né dans une famille paysanne pauvre, huitième d'une fratrie de huit enfants, il hérite du prénom de son frère aîné décédé à 22 mois. Les qualités dont il fait preuve - créativité, rigueur, technicité - sont nombreuses et ont été nécessaires à l'accomplissement de cette tâche essentielle qu'il a engagée.
Pas de calcul, ni de préméditation mais une grande méticulosité, une dextérité qui saute aux yeux. Il est peut-être aussi finalement un artiste brut car sa manière d'être, de vivre ses projets et son engagement dans la création sont absolus, sans concession.
Les Débuts et les Voyages Fondateurs
D'un père cordonnier puis agriculteur et d'une mère aidant à la ferme, il a cru que l'école pouvait lui servir à quelque chose d'utile ou d'important, mais déçu, il la quitte et exerce divers métiers (photographe, hôtellerie). Avec l'argent mis de côté, il parcourt le monde, prenant un nombre considérable de photos et de notes (tous réunis dans des albums à la richesse bouleversante).
On sent déjà en lui la nécessité de comprendre ce que ce monde, ses paysages, ses gens, ont à lui dire. Lors de ces voyages en terres lointaines, il prépare sans doute alors ce qui deviendra le socle de ses travaux à venir.
L'Affabuloscope prend forme
Il rentre en Ariège après 10 ans de voyages et a envie de création. L'Affabuloscope est en germe... Il s'installe alors en montagne, restaure une ruine, fabrique ses meubles, s'ennuie un peu... il lui reste du bois, des matériaux et élabore avec cela une première machine : une « Rectifieuse Universelle », tout un programme... Il décide de poursuivre l'aventure, démonte la machine et se lance dans la production de dizaines d'autres.
Il vend alors sa grange rénovée, déménage à Foix, produit beaucoup et se trouve vite à l'étroit. Il s'installe alors à Sabarat où les visiteurs commencent à affluer pour visiter ce drôle d'atelier. Pendant ce temps il expose un peu partout, sa renommée s'étend, mais il a besoin d'espace. Son envie de musée est toujours là.
En 2003 il achète au Mas d'Azil, une ancienne usine de meubles tombée en friche. L'Affabuloscope naît.
